Des ailes sans racine à Fourquevaux
« Nous partîmes vingt-six ; mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes …vingt-six en arrivant au (bon)port,
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient de courage ! »
Ce début de compte rendu de notre randonnée de ce mardi 11 décembre 2018 ne pouvait être inspiré que par le grand poète et dramaturge Pierre Corneille (1606-1684), eu égard au sujet traité (les vers qui évoquent une marche glorieuse et qui ont été « légèrement » modifiés, sont issus de sa tragédie « le Cid », qui ne veut pas dire, comme dans le langage actuel, « Camarade Infortuné Durablement ») et à son patronyme (…de volatile) car notre objectif était la visite d’un pigeonnier, celui de Grubel, situé entre Fourquevaux et Labastide Beauvoir.
Ce dernier a été construit en briques, en 1683, donc par les contemporains de notre auteur (à un an près!), et il faisait partie d’une métairie (nous avons vu les restes des briques qui liaient le pigeonnier au reste des bâtiments).
Ce chef d’oeuvre du patrimoine en bern(e), avec ses boulins caractéristiques ( nids circulaires, creusés dans la brique), va être restauré prochainement grâce à une association de passionnés du patrimoine basée à Fourquevaux. Cette dernière fait appel aux mécènes: ça tombe bien pour eux en cette période d’augmentation notoire du pouvoir d’achat de chacun…!
Le ciel avait les yeux de Chimène pour les randonneurs d’Escalquens et en particulier pour les quatre gentilhommes présents, bien entourés qu’ils étaient par vingt-deux gentes dames : il faisait beau, doux, sans une once de vent.
Mais après six kilomètres et demi de marche, effectués en deux heures, sans aucune chausse-trape (même pas d’ornière boueuse..ou si peu), la clarté du jour voulait quitter la scène (c’est le jour de l’année où le soleil se couche le plus tôt!): il était temps pour nous de rentrer , de ne pas prendre …racine!
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