Soirée de printemps le 14 mars 2023

SOIREE DE PRINTEMPS

Ce Mardi soir 14 mars 2023, l’atelier « Randonnée » de la MJC d’Escalquens fêtait, avec un peu d’avance sur le calendrier, l’arrivée de la saison nouvelle tant attendue après la période hivernale. Le printemps apporte un radoucissement des températures, la fonte des neiges, le bourgeonnement et la floraison des plantes et des arbres, le réveil des animaux hibernants et le retour de certains animaux migrateurs. Aurons-nous longtemps le plaisir d’apprécier les changements apportés par les quatre saisons ? Le réchauffement climatique a déjà commencé à en perturber le cycle.

Fidèles à nos diverses réunions tout au long de l’année, cinquante personnes, dépourvues pour l’occasion de leur sac, bâtons et godillots ont voulu se retrouver pour passer une agréable soirée.

L’accueil des invités porteurs de différents plats pour constituer le buffet de l’auberge espagnole  est assuré par Maïté et Geneviève qui bientôt nous prient de bien vouloir lever le verre  de l’apéritif de bienvenue.

Comme chaque fois, la première partie de la soirée est réservée à un intervenant qui nous apporte ses connaissances sur des sujets divers et de préférence locaux. Dernièrement c’était le Canal du Midi qui nous avait été conté.

Ce soir c’est à Philippe qu’a été confiée la tâche de nous apporter son expertise, toujours très documentée, sur un sujet de son choix. Chaque semaine, durant plusieurs années, il a alimenté le blog de la randonnée par des chroniques historiques en lien avec le site sur lequel se déroulait la randonnée. Qu’il trouve ici tous nos remerciements et notre reconnaissance pour cette tâche qui demandait chaque fois temps et recherches.

Pour ce « Sacre du Printemps » qui aurait pu être musical en entrée, Philippe a choisi notre cadre de vie, celui où nous dirigeons souvent nos pas de randonneurs : Le Lauragais.

Le sujet est très vaste si l’on veut l’aborder par ses nombreuses facettes. Le temps imparti étant limité, Philippe s’est consacré dans une première partie à en définir les contours géographiques. Les frontières sont floues et la question est posée de savoir si Escalquens fait bien partie du Lauragais ? Nous dirons pour ne pas nous tromper : Un des axes de pénétration dans cette région traverse notre commune, nous sommes l’une des portes d’entrée.

Il s’est ensuite attaché à nous montrer quelles furent au cours des siècles, les sources de revenus économiques pour notre région.

Ce fut d’abord la culture d’une plante fort appréciée pour ses propriétés de teinture des tissus : le pastel. A l’époque c’était le seul colorant connu pour apporter cette couleur caractéristique du bleu. Il fut à l’origine de l’enrichissement de bourgeois toulousains. C’est ainsi que furent construits de plusieurs « Châteaux du pastel » dans de nombreux sites du Languedoc.

Malheureusement, à partir du XVIIème S l’indigo est importé d’Inde et sa culture à grande échelle le rendit très compétitif, il remplaça le pastel et ce fut l’effondrement de l’économie, en particulier dans le Sud-Ouest.

Plus tard ce fut le blé tendre, celui qui est utilisé pour l’aliment de base, le pain qui fut source de richesse. Lui aussi permit l’enrichissement de fermiers qui eux aussi firent construire les « Châteaux du froment ».

La création du Canal du Midi permit l’exportation de cette denrée durant plusieurs années.

L’arrivée du chemin de fer dans les années 1855 permit l’importation de blés moins chers, ce qui mit un frein sévère à cette période de prospérité.

Vers les années 1950, l’aspect du Lauragais a considérablement changé. Ce fut la période du remembrement avec la disparition des haies, création de grandes parcelles, développement de la mécanisation. Les rendements ont considérablement augmenté .…

Les bordes (nom donné aux fermes lauragaises) occupaient la campagne lauragaise. Elles regroupaient sous un même toit personnes, animaux, récoltes et matériel. La vie y était spartiate.

Une des spécificités de notre région est la présence d’un vent particulier, celui qui rend fou humains et animaux : Le vent d’Autan. Autant il peut être bénéfiques – moulins et aujourd’hui éoliennes, autant il peut être destructeur.

Certains l’appelaient « Vent de Dieu » car il amenait la pluie (nous en aurions bien besoin actuellement) d’autres le nommaient « Vent du Diable » car il pouvait causer de nombreux dégâts. C’est l’une des raisons pour lesquelles il n’y a pas de vergers dans le Lauragais.

Rappelez-vous que c’est grâce au vent d’Autan que Clément ADER a fait légèrement décoller son avion « Eole » !!

Enfin Philippe a terminé son entretien en nous parlant d’une particularité de notre région : les clochers-murs dont celui de Montgiscard constitue un bel exemple.

Merci Philippe pour ce tableau que tu nous a brossé de notre merveilleuse région. Comme toujours, tu sais mettre la pointe de sel, l’ironie, la dérision dans tes propos et c’est ça qui plaît à ton auditoire, qui le passionne, le nourrit.

La transition est faite : après la nourriture intellectuelle, passons à celle plus terrestre concernant le contenu des assiettes.

Chacun a trouvé place autour des tables nappées apportant un air de fête. Comme d’habitude, les buffets bien garnies tant en entrées qu’en fromages et multiples desserts, ont permis à chacun de se sustenter tout en bavardant. Les boissons offertes par le club n’ont pas été négligées ! L’écoute de Philippe nous avait imposé le silence et pour certains ce fut très dur, il fallait rattraper le temps perdu.

 

Durant le repas, de charmantes « hôtesses » sont venues nous proposer des billets de tombolas. Un bon accueil leur a été réservé. De généreux donateurs avaient fourni les lots.

Avant de découvrir quels étaient les heureux gagnants de la soirée, le silence est demandé pour assister à la reconnaissance de certain.e.s randonneuses et randonneurs qui ont déjà montré leurs aptitudes pour mener un groupe dans le respect des règles de sécurité. Ils deviennent ainsi officiellement GOB’S (gentil organisateur bénévole). En conséquence, ils se voient attribuer le gilet jaune de la MJC accompagné d’un sifflet servant à rassembler ou à alerter d’un proche danger. Tout comme il existe un langage des signes, nous pourrions mettre en place un langage du sifflet. A étudier … Ont bénéficié de cette « intronisation » : Christiane C, Maryse, Gene, Adeline P, Marie-Christine L, Henri M et Roger B. Christiane Pêcher avait été reconnue précédemment.

Passons maintenant au tirage qui est toujours un moment de surprise, de découverte, et l’occasion de multiples commentaires. A peine venait-il de s’achever qu’un dernier lot apporté en urgence par Alain vient relancer intérêt et espoir, surtout pour les personnes qui n’avaient rien gagné ! Boulègue, boulègue entend-on dans la salle. Le numéro tiré désigne par » pur hasard » Alain comme heureux bénéficiaire du lot. Grosse crise de rire dans la salle.. Alain va récupérer son dû, et le présente à l’assemblée : il s’agit d’un superbe canard gras qu’il exhibe le tenant par le cou. Il fera l’objet de soins particuliers : foie gras, magrets, demoiselles ….

Rappelons, tout le monde le sait, mais c’est bien de le redire : C’est la recette de la tombola qui permet de nous offrir quelques extras tels qu’apéritif, amuse-gueules, vin.

Une telle soirée ne peut se terminer sans quelques pas de danse. Les plus « accros » ne pourraient le concevoir. Nous n’avons donc pas dérogé à la règle : Henri M et Josée, toujours fidèles animateurs, (qu’ils trouvent ici tous nos remerciements) ont permis entre madissons, rocks et pasos, de dégourdir les jambes des passionnés.

 

Merci à tous pour votre participation qui est un encouragement pour les organisateurs,

Merci aux deux animatrices et à leurs époux, toujours sur la brèche pour nous faire passer d’agréables moments.

A Escalquens ce 15 mars 2023

Le Scribouilleur

Clément

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