Soirée automnale du 19 Novembre 2019

Soirée automnale du 19 nov 2019

BELLE SOIREE D’AUTOMNE

Quand l’ÉTÉ nous tire sa révérence, laissant la porte entrouverte à sa consœur l’AUTOMNE, cette dernière, quand elle entre en scène, a peur de décevoir tous ceux qui ont aimé les belles journées ensoleillées de juillet et août. Pour pallier à cet accueil, peu apprécié par certaines personnes ne voyant en l’AUTOMNE que brumes et frimas engendrant tristesse et mélancolie, dame AUTOMNE, de son pinceau magique, pare bois et forêts d’une palette de camaïeux aux couleurs chaudes allant des ocres aux jaunes en passant par les cuivres mordorés. Un vrai festival de couleurs.

Est-ce pour aider l’AUTOMNE dans cette tâche que notre club de randonnée, émanation de la MJC d’Escalquens, organise cette rencontre appelée « Soirée d’AUTOMNE » ? Est-ce pour redonner à tous ceux qui nous suivent sur les chemins, entrain, gaieté, bonne humeur et joie de vivre au cours d’une rencontre festive ? Sans hésiter nous pouvons répondre par l’affirmative, et nos amis ne s’y sont pas trompés quand on voit le nombre de personnes qui ont répondu positivement à notre invitation. Mention spéciale pour le « TEC montagne » qui a participé à cette aventure en Slovénie et qui est venu en force pour témoigner par sa présence, son amitié à Alain et Maïté, compagnons de route.

C’est la première fois que pour une telle manifestation nous accueillons un public aussi nombreux puisque nous étions 76 ! C’est dire si ces thèmes sur la randonnée de haute montagne passionnent nos adhérents et amis.

Après l’apéritif traditionnel accompagné d’une multitude d’amuse bouches très variés, les retrouvailles toujours appréciées, ont permis à chacun de se mettre dans l’ambiance bon enfant de la soirée.

Un coup de sifflet strident, bien connu des randonneurs, nous a invités à regagner les places pour assister au début de la soirée. Nos deux « dirigeantes » connues de tous, après nous avoir souhaité la bienvenue, nous ont rappelé le fonctionnement de notre club de randonnée, tant dans son esprit de partage et de solidarité que dans les règles de sécurité à respecter, notamment dans les déplacements et traversées de routes. Le respect de ces règles, parfois bafouées, est gage de randonnées agréables tant pour les « GOB’S » que pour les marcheurs. Vous avez pu trouver un rappel de ces règles sur le siège en début de séance.

C’est alors que nous entrons dans le vif du sujet. Avant de passer au diaporama proprement dit, point d’orgue de la soirée, une courte présentation permet de situer la petite république de Slovénie, issue du partage de l’ancienne Yougoslavie.

Cette introduction permet également de rappeler, surtout pour les nouveaux venus, les traits marquants de Maïté et Alain, auteurs de cette projection. Adhérents du « TEC montagne », club de randonnée confirmé, sous la direction de leur Président (Pierrot pour les intimes), ils ont déjà à leur actif un palmarès de treks impressionnant : Le Népal, Le Pérou, le Cap vert, le GR5 pour la traversée des Alpes, le GR 20 en Corse, les Dolomites et maintenant les Alpes Juliennes en Slovénie. C’est au travers de différentes activités : randonnée, cueillette de champignons, coupe de bois et pêche qu’ils s’immergent dans la Nature qui est leur vrai cadre de vie, loin de l’agitation citadine.

Pour les modestes randonneurs que nous sommes, de tels exploits nous laissent admiratifs surtout lorsqu’il s’agit de personnes qui montrent que même lorsque les tempes commencent à blanchir (ce n’est pas pour toi Maïté), la performance peut être atteinte. Certes tout n’est pas toujours rose et facile, parfois il faut serrer les dents, prendre sur soi, mais aidés et soutenus par les compagnons de route, la victoire est au bout du chemin et alors sourires et pleurs de joie se mêlent célébrant la victoire sur le Mont Triglav par exemple.

Plutôt que de garder pour eux ces plaisirs et ces images, Maïté et Alain ont plaisir à nous les faire partager au travers d’un diaporama qui a permis à chacun d’entre nous, non seulement de suivre leur itinéraire, mais de prendre conscience de la beauté des paysages, de la difficulté de l’ascension et de l’escarpement vertigineux de certains passages. Dommage qu’une partie de ce trek se soit déroulé dans des conditions météos médiocres de pluie, de brume et de grésil privant nos montagnards du plaisir de voir ce panorama mis en valeur par un soleil radieux.

Quel plaisir le soir, après une journée où distance et dénivelée cumulées se sont ajoutées, de se retrouver dans l’ambiance douillette et chaude du gîte ou de l’hôtel où chacun peut faire part de ses impressions sur l’étape, autour d’un apéro ou d’une « mousse » qui à ces moments-là prennent une saveur toute particulière.

Pour ceux qui aiment bien, à côté des descriptions et des commentaires divers, retrouver le réel, le concret, les chiffres qui parlent et qui donnent toute la dimension à l’exploit, voici la réponse :

Trek réalisé en 10 jours. Distance parcourue, environ 150km, dénivelée cumulée positive 6 700m négative 8 000m. Impressionnant !!

Des applaudissements chaleureux ont clôturé cette projection remerciant Maïté aux commandes de la technique et les commentaires détaillés d’Alain nous permettant d’apprécier toutes les scènes, y compris les contenus des assiettes !!

C’est alors que restant sur le thème de la montagne, Philippe J. est entré en scène pour nous conter avec son humour habituel, une page d’histoire. Il s’agit de la vie d’un illustre chevalier du XIVème siècle : Gaston III de Foix-Béarn dit Gaston Fébus, personnage hors du commun qui a marqué durablement l’Histoire du Béarn par ses actions militaires, politiques et ses réalisations littéraires. C’est surtout sa vie sentimentale qui fut agitée. Il avait épousé Agnès de Navarre. De cette union étaient nés plusieurs enfants. Pour des histoires de succession à la tête du Comté de Foix, on n’hésite pas à trucider, à empoisonner !! Les sentiments volent bas ! Le mariage n’est pas heureux, Gaston de Foix est infidèle et il va prendre en haine son épouse à cause d’une dot non versée et d’une rançon non payée à son beau-père. Il la répudie sans ménagement, elle va se réfugier à la cour de son frère, Charles II de Navarre.

Nous connaissons tous la chanson « Se canto, que canto » qui est devenue un véritable hymne occitan, mais ce que souvent nous ignorons, c’est que Gaston Fébus est l’auteur des paroles de l’une des versions. Le thème et les figures sont toujours identiques : Les hautes montagnes pyrénéennes faisant obstacle à la relation amoureuse impossible, c’est le rossignol qui sert d’intermédiaire entre les deux amants.

Pour mettre un point final à son intervention, Philippe invite la maestra Josée à donner le « la » et à l’unisson, toute la salle a repris en chœur cet hymne cher à tous les occitans.

Pendant que Philippe déployait ses talents de conteur, en coulisse, en catimini, une troupe de danseuses se préparait. Soudain, comme un diable sorti de sa boîte, le personnage de Rabbi Jacob (en la personne d’Alain B.), tout de noir vêtu, gesticulant, courant comme un fou, fait son apparition, ce qui ne peut qu’attirer notre attention pour l’entrée des danseuses.

Ceintes d’étoffes aux coloris exotiques, elles sont accueillies par une belle ovation quand elles montent sur scène. Henri M, notre disc-jockey attitré, lance la musique et voilà notre troupe semi-professionnelle (elles aussi commencent à avoir un joli palmarès à leur actif !) qui commence son évolution bien rythmée et synchro. Les nombreuses répétitions leur ont permis de nous présenter une chorégraphie de qualité.

Cette animation terminée, c’est le signal de la mise en place pour le repas. Malgré des consignes diffusées dans le calme, donc compréhensibles, pour l’installation des chaises autour des tables, l’assemblée, sûrement affamée (il est déjà 22h), dans un même élan se lève et chacun muni de sa chaise, essaie de trouver une place dans un joyeux « bazar ». Peu à peu la situation s’est éclaircie, chacun a trouvé une place et sans tarder les premiers installés se dirigent vers la table des entrées. Les mandibules entrent en action, l’intensité des conversations baisse d’un ton.

Profitant de cette phase de calme, Maïté nous annonce le lancement d’une vente de billets de tombola dotée de superbes lots. Votre générosité permettra de remettre notre petite tirelire à flot afin de pouvoir à nouveau investir pour le réveillon qui se profile dans un proche avenir. (A noter que ce soir, apéritif, vins, viande, fruits et autres ont été pris en charge par le club).

L’arrivée des fromages puis des desserts (préparés par les participant(e)s imposent un nouveau déplacement vers les buffets.   Le repas touche maintenant à sa fin et c’est le moment toujours attendu avec plaisir du tirage de la tombola. La benjamine de la soirée, Déborah, est invitée à venir tirer de sa main impartiale les billets. Malgré des «boulègue, boulègue » répétitifs, on n’a pu éviter que de mêmes personnes soient tirées plusieurs fois. C’est le sort, personnage imprévisible et fantasque qui en est responsable. Tous les gagnants ont apprécié les lots : qui des livres, qui des bijoux, qui des bouteilles …. Et comme dans tous jeux de hasard, les perdants ont mis leur mouchoir par-dessus espérant être plus chanceux à la prochaine occasion.

Mais comme chez nous une soirée ne peut se terminer sans musique et danse, le disc-jockey a lâché les décibels et sans tarder, la gent féminine (les hommes se sont contentés d’être spectateurs) a occupé la piste et a dansé sur des airs de sirtaki, mambos et autre rythmes entraînants.

Pendant ce temps, discrètement, Christiane et Alain C ont découpé au fond de la salle, une citrouille énorme que tout le monde avait pu voir dès le début de la soirée, Alain B l’ayant promenée sur son épaule. Toutes les personnes intéressées par une part de cette cucurbitacée, ont pu profiter de ce don, toujours appréciable pour préparer un délicieux potage à la belle couleur orangée. Merci à eux.

Les douze coups de minuit ont sonné … quelques personnes se sont levées et ce fut le signal du départ. Avec rapidité et entrain malgré l’heure tardive, les tables sont débarrassées, les chaises sont pliées et dans un temps record, après un dernier coup de balai, la salle est remise en état, chacun pouvant alors regagner son chez soi, dans les frimas nocturnes d’une nuit étoilée, après une soirée sympathique et familiale.

Un grand merci à tous ceux qui ont œuvré pour la réussite de cette soirée, du début à la fin et en particulier à nos deux organisatrices, aidées de leurs époux, qui en ont été les maitres d’œuvre.

Ce 20 11 2019

Clément

 

Pour voir les photos de jean Marc cliquer ici

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