Randonnée du jeudi 3 oct 2019 à Pechbusque

Malgré les avertissements d’un circuit assez pentu,  nous étions 34 marcheurs courageux.

Dés notre arrivée sur leur commune les Pechbusquoises et Pechbusquois, ont étaient surpris de voir un nombre important de voitures prendre possession du parking sur la place Gilbert Chapuis.

Après une longue descente assez raide, la côte qui monte sur la 10ème commune de France où le revenu médian est l’un des plus élevés « Vieille-Toulouse » n’en finissait pas de monter.

Cette commune de Vieille-Toulouse possède aussi sur son territoire, un gisement d’amphores et  les vestiges d’une des agglomérations gauloises les plus importantes du sud de la France.

Heureusement les pauses au sommet des côtes, furent nombreuses et bienvenues.

Merci à Annie pour ses délicieux cannelés tout chauds.

Bienvenue aux nouveaux marcheurs et félicitations à tous, pour avoir réalisé ce parcours de plus de 9km en 2h45.

Randonnée organisée par Gilbert et Annie, et maintenant place à la chronique de notre ami Philippe

Haute-Toulouse sur Garonne 

En ce jeudi 03 octobre 2019, les marcheurs d’Escalquens se sont hissés sur les hauteurs de Vieille-Toulouse.  

Ils voulaient se rendre compte eux-mêmes de la situation: est ce que les suies odorantes et inquiétantes rouennaises allaient envahir la contrée telles les drakkars normands belliqueux qui avaient remonté la Garonne il y a douze siècles? 

  Mais les marcheurs, désormais rassurés puisqu’ils ne voyaient rien venir et qui ont donc pu continuer leur chemin, n’étaient pas, et de loin, les premiers à prendre position sur ce lieu.

En effet, ce site a été habité depuis le VIIIème siècle avant notre ère, sans doute par les Ibères venus d’Espagne, mais c’est vers 270 avant notre ère que Tolosa (désormais dénommée Vieille-Toulouse) deviendra une des cités les plus importantes du sud de ce qui était la Gaule! En effet, des celtes au nom de Volques Tectosages (ce qui veut dire  » peuples braves et rapides chercheurs de toit »,… tout un programme!), venus du nord de la Gaule, décidèrent de s’y installer durablement en concentrant l’habitat, l’activité économique ..et le pouvoir politique dans les mains d’une élite. Ils implantèrent leur fort au lieu dit actuel Ventenac (à 500 mètres à l’ouest de l’endroit où nous avons fait une halte récupératrice): l’endroit était en hauteur donc facile à défendre, fertile, et situé  sur la Garonne entre Méditerranée, Atlantique et Pyrénées permettant ainsi de faire du commerce même s’il n’était pas encore complètement mondialisé.

 Avec le temps, la population est passée à plus de 5000 âmes, répartie sur une surface d’une centaine d’hectares. Le commerce ayant été florissant les fouilles ont permis de trouver une quantité impressionnante de pièces de monnaie, d’amphores , d’ustensiles domestiques et de vestiges de constructions. Des chroniques du Moyen-Âge rapportent que les laboureurs étaient obligés d’évacuer en permanence ces restes pour purger la terre. Bien plus tard, en 1886, l’instituteur du village, constate qu’il est toujours très facile d’en trouver. Des campagnes de fouilles fructueuses sont encore organisées de nos jours.

 Mais en l’an 106 avant notre ère, les Volques Tectosages, qui cohabitaient jusqu’alors pacifiquement avec les Romains (ces derniers avaient commencé à conquérir le sud-est de la Gaule quelques années auparavant) décident de faire sécession. Les Romains, commandés par le consul Caepio, reprennent en mains la situation et.. récupèrent le trésor de la cité, une quantité énorme d’or et d’argent. Mais « bien mal acquis ne profite jamais » et Caepio sera lui-même détroussé peu de temps après par d’autres peuplades révoltées…à moins qu’il n’ait organisé lui-même ce hold-up. Il sera condamné: biens confisqués, déchéance de sa citoyenneté romaine et exil forcé. Les vieux toulousains emploient toujours l’expression « Es un caepio » pour désigner un individu malhonnête!

 Les Romains ayant ainsi pacifié Tolosa, vont décider de fonder une ville, plus bas, au bord de la Garonne, au bout de la voie issue de Narbonne et alors en construction: ce sera la Toulouse que nous connaissons aujourd’hui. Vieille-Toulouse va décliner petit à petit: plus aucun objet ni pièce postérieur à l’an 8 avant notre ère n’a été retrouvé.

 Un village va néanmoins se recréer au fil du temps et se déplacera à l’endroit où se trouve actuellement l’église. Cette désormais petite commune qui ne comptait que 200 habitants à la fin des années 1960 va voir sa population multipliée par six en 50 ans grâce à la proximité de …Toulouse. C’était la moindre des reconnaissances que la métropole pouvait témoigner à sa glorieuse ancêtre Tolosa qui lui avait donné vie il y a vingt siècles! Vieille-Toulouse renaît ainsi des cendres toulousaines (pas celles de Rouen!).

  Les marcheurs d’Escalquens, eux, ne sont pas des caepios: quand ils empruntent des chemins, ils les rendent ..à destination bien-sûr!

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