Randonnée du jeudi 25 mars 2021 à Clermont Le Fort

Vous étiez nombreux à avoir répondu présents pour cette sortie prévue avec quelques passages sortant de l’ordinaire. Nous étions 34 au départ à Clermont Le Fort.

Après la descente dans le chemin creux où les racines forment les marches, un passage légèrement boueux et la traversée du plateau, nous arrivons en vue du but principal de cette randonnée : La Motte Castrale.

Le sentier très sec nous conduit au pied du talus final pour accéder au sommet. Bien sûr une branche basse laissera quelques souvenir à une de nos randonneuses. L’adage « regardez où vous mettez les pieds » n’empêche pas de regarder où passe la tête ……… l’adage est aussi valable pour Maïtée qui nous a gratifié d’un soleil improvisé.

La distanciation des groupes et des personnes effectuée Philippe nous a rappelé l’historique de cette motte castrale.

Après un sentier au milieu des genêts ou en bordure de falaise, nous voici au passage où les bâtons se sont avérés utiles pour la traversée du ruisseau sur un tronc relativement étroit.

Le retour par la rive droite de l’Ariège est toujours autant apprécié. Il ne reste plus que la remontée finale jusqu’à la place du village que chacun effectue allègrement.

Bien sûr avec nos amies Gene et Maryse nous sommes habitués à bien plus de difficultés mais au vu de vos capacités et de votre enthousiasme à l’arrivée, nous envisageons sereinement de vous proposer à la journée quelques sorties en montagne.

Avis aux amateurs ….

Nous sommes heureux de pouvoir vous emmener ailleurs qu’au bord du Canal, les marcheurs d’Escalquens en sont capables !

Alain et Maïtée

Et maintenant un joli cadeau de notre scribouilleur

Des coteaux aux berges de l’Ariège

 

Si vous me demandez comment cette rando j’ai trouvée,

Sans détour ni contour, sans hésiter

Je répondrai d’abord qu’elle a été bien organisée

Personnellement je l’ai très appréciée.

 

Elle a su allier descentes et montées

Entrecoupées par les rives de l’Ariège longée

Et dont les eaux limpides se sont bien apaisées

Le niveau ayant considérablement baissé.

 

Les deux organisateurs, le groupe ont bien géré,

Veillant à ce que personne ne soit esseulé.

Chacune, chacun à la hauteur s’est montré

Ne se laissant jamais distancer.

 

Quand sur la motte nous fûmes hissés,

Notre ami Philippe a su nous expliquer

L’origine de cette motte castrale bien conservée

Qui nous a un peu le souffle coupé.

 

Nous pouvons comme conclusion tirer

Que nous avons un groupe bien entrainé

Qui des difficultés a su se jouer,

Pour le grand plaisir des meneurs dévoués

 

Le Gribouilleur ce 25 mars 2021

Et en suivant notre chronique habituelle

Ruine et urine !

Ce jeudi 25 mars 2021, les marcheurs d’Escalquens, répartis en équipes de six, sont allés trôner sur les vestiges de la motte castrale de Clermont-le-Fort. Tout à chacun est confiné dans son groupe ce qui crée un problème de fond(ement) : comment s’isoler en cas de besoin pressant tout en ne croisant ni les regards ni le souffle des autres marcheurs?

Ce questionnement d’hygiène et de discrétion n’est pas nouveau.

Dans l’Antiquité, les Grecs puis les Romains considéraient que l’hygiène était l’art de préserver une bonne santé. Ces derniers consommaient 450 litres d’eau par personne et par jour (trois fois plus que notre usage actuel !), notamment pour se laver et se relaxer dans les thermes mais aussi pour les toilettes publiques, composées de bancs de pierre percés de plusieurs trous (« l’arrêt technique » se faisait en collectivité) sous lesquels circulait l’eau canalisée dans un réseau d’égout.

Un empereur, Vespasien, qui a régné au tout début de notre ère, a laissé son nom à des récipients, les « vespasiennes », qui permettaient de récupérer l’urine qui était ensuite utilisée par les teinturiers et les blanchisseurs moyennant un impôt. Sa réponse à ceux qui se moquaient de cet argent ainsi gagné a traversé le temps : « l’argent n’a pas d’odeur ! ».

Toutes ces installations seront abandonnées lors des invasions barbares du début du Vème siècle.

Au Moyen-Age, la population des campagnes se soulageait dans l’environnement. Les châteaux et monastères étaient équipés de latrines dont le conduit débouchait dans les douves (nous en voyons parfois lors de nos périples). Dans les villes le contenu des pots de chambre étaient jetés dans les rues tout comme les ordures. Cette accumulation de déchets à évacuer est à l’origine du « balayer devant sa porte »!  Les eaux destinées à la consommation étaient souvent polluées par infiltration par ces immondices qui de plus attiraient les rats : les maladies infectieuses faisaient des ravages parmi la population telle l’épidémie de peste de 1347 qui tua près de la moitié de la population européenne.

Au fil des siècles, on continue à se débrouiller, même au temps de la splendeur (de façade) du règne de Louis XIV. A cette époque, l’eau est bannie car supposée introduire les maladies dans l’organisme à travers les pores de la peau. En conséquence, on ne se lave plus : utilisation de poudres pour boucher ces pores, de parfums pour masquer les odeurs et de changes fréquents de chemises propres ! Dans ce contexte nauséabond, au château de Versailles, les très nombreux visiteurs, se soulagent dans les recoins car il n’y a pas de chaises percées publiques (siège avec une ouverture au-dessus d’un pot de chambre vidé par un valet).

L’eau reviendra en grâce au XVIIIème siècle et au début du siècle suivant se développeront les toilettes publiques sous forme de « cabines d’aisance » payantes et propriété d’entrepreneurs privés qui feront fortune. Un peu plus tard, à Paris, le préfet implantera des urinoirs dans l’espace public, raccordés au réseau d’égout, qu’il nommera… »vespasiennes » pour éviter que son nom ne soit associé pour l’éternité à cet équipement pourtant si nécessaire ! Pour les dames, c’est tant …pis !

C’est d’Angleterre que viendront les inventions de la chasse d’eau (en 1592) puis, bien plus tard, en 1775, le syphon empêchant la remontée des odeurs. Mais ces dispositifs ne seront vraiment déployés qu’à partir des années 1840.

Le papier hygiénique, si recherché en période de crise, apparaîtra dans les années 1880 mais les journaux recyclés resteront à « la une » pendant les décennies suivantes !

Dans nos sociétés occidentales, le XXème siècle verra le déplacement des toilettes de l’extérieur ou de l’étage vers l’intérieur des logements. Il y a encore aujourd’hui sur la planète la moitié de la population, soit 4 milliards de personnes, qui disposent de toilettes incorrectement reliées à un réseau d’égout ou une fosse septique et un milliard d’autres qui n’y ont pas du tout accès !

Les randonneurs d’Escalquens découvrent beaucoup de petits coins, parfois bien utiles mais souvent et surtout agréables quand ils sont de belles découvertes.

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