Randonnée du 18 février à Renneville
Ce jeudi 18 février c’était la Ste Bernadette : » A la Ste Bernadette le soleil fait la fête » mais ce jeudi le soleil a fait la tête. Il nous a quand même fait quelques coucous discrets. Par contre, le vent nous a accompagné tout au long de l’après-midi. Après un petit tour dans Renneville, nous avons cheminé sur la route des crêtes, avant de rejoindre par une sente herbeuse l’écluse d’Encassan.
Après une belle cote suivie d’une belle descente, nous avons fait une pause pour écouter notre chroniqueur Philippe nous raconter une anecdote sur non pas une mais les deux écluses d’Encassan. Ensuite nous avons regagner Renneville.
Maylis et Marie-Odile
Et voici un joli poème de notre ami le scribouilleur toujours inspiré
Cliquer ici pour découvrir notre scribouilleur
A notre amie randonneuse
En ce jeudi après-midi de la mi-février,
Jour consacré à la randonnée,
Nos deux guides habilitées, Maylis et Marie-Odile
Nous ont invités au village de Renneville
Pour une découverte de cette région située
A proximité de voies diversifiées.
Profitant d’une légère dépression
Favorisant passages sans complications,
Ici, à proximité du village se trouvent regroupées,
Canal du Midi, Nationale 813, Autoroute A61 et voie ferrée.
Par petits groupes, la troupe s’est activée
Le long d’une départementale peu fréquentée.
Nous la quittons bientôt pour nous enfiler
Sur un joli sentier qui en été doit être ombragé.
Pulmonaires, primevères et violettes parfumées
Annoncent un printemps qui ne va tarder.
Le canal du Midi déroule son ruban figé,
L’écluse d’Encassan est à proximité.
Un changement de cap nous fait aborder
Une perspective qui a de quoi effrayer
Quand sur les courbes de niveaux on va se hisser !
Une petite route de crête est traversée
Et sur une pente plus douce nous voilà lancés.
Nous cheminons alors au creux d’un vallon
Un fossé juré nous longeons.
Celui-ci doit être traversé
Pour sur l’autre rive continuer.
Passage sans trop de difficulté
Sauf si une ronce perfide et mal intentionnée
Ne vienne entraver et faire chuter
Notre chère amie qui a été blessée.
Aussitôt le groupe est mobilisé,
Nos infirmières, nos référentes sont affairées
S’efforçant à donner les soins de première nécessité.
Par précaution, les secours sont appelés.
Situés au creux du vallon encaissé,
Une longue côte à travers champs il faut remonter
Pour la route de crête regagner.
Avec beaucoup de courage notre randonneuse épaulée
Par ses amis et secouristes dévoués
Parvient à rejoindre le haut du vallon sans trop de difficultés.
Rapidement les secouristes sont arrivés,
Après examen et questions posées,
Pour complément d’informations elle est menée
Dans un établissement hospitalier.
Un examen radiologique a décelé malheureusement
Une fracture de la tête humérale sans déplacement.
Cela va entraîner une immobilisation pour quelque temps
De notre randonneuse passionnée et entraînée
Toujours volontaire dans de nombreuses activités.
Très chère amie, sache que nous tous compatissons
A la douleur et au désagrément de ce « plongeon »
Nous te souhaitons un prompt rétablissement
Que bientôt avec nous, tu retrouves les cheminements
Dans le Lauragais auquel tu es très attachée.
Promis, à ton retour, par nous tous tu seras acclamée.
Avec toute l’amitié des randonneurs
Clément
La rubrique de notre chroniqueur
Cloches et pieds
En ce jeudi 18 février 2021 les marcheurs d’Escalquens sont allés s’assurer de la présence des quatre cloches de l’église de Renneville puisque dans quelques jours ce sera Mardi Gras et qu’elles devront rappeler à tous à chacun qu’il faudra, jusqu’au jour de Pâques, faire abstinence de toutes sortes et pénitences : c’est la période du Carême !
Les premiers à utiliser ce processus sonore furent les Grecs de l’Antiquité mais les clochettes pendues autour de leur cou servaient, tout au contraire, à célébrer Dionysos, leur dieu du vin, des festivités et des excès !
Bien plus tard, à partir du IVème siècle de notre ère, les évangélisateurs s’équipèrent également de clochettes au son net et autoritaire mais pour effrayer les démons qui hantaient des contrées inconnues à donner le bourdon.
A la même époque les prêtres utilisaient un autre outil pour appeler les fidèles à se réunir : une simandre, c’est-à-dire une planche qu’ils heurtaient avec un maillet (en souvenir des coups frappés de porte en porte pour que les chrétiens se retrouvent, au temps de la clandestinité).
Malgré qu’elle eût l’avantage par-rapport aux clochettes de n’avoir jamais été utilisée par des païens, elle sera remplacée petit à petit en Occident, à partir du Vème siècle, par la cloche, tout d’abord portative puis installée dans un bâtiment construit pour elle. Ce sera un clocher (la réhausse de la tour défensive d’une église) ou un campanile (tour séparée de l’église telle la tour penchée de Pise). Campanile qui tire son nom de la province de Campanie en Italie (dont la capitale est Naples), là où l’on savait le mieux produire et fondre le bronze pour fabriquer des cloches au son beau, vibrant et grave. A la fin du Xème siècle, toutes les églises seront pourvues de cloches.
Autre son de cloche : pour l’Islam, l’appel des fidèles à la prière se fera également en haut d’un édifice, le minaret, mais à voix d’homme, seul « instrument » jugé digne de cet office.
Les cloches seront de plus en plus grosses : 40 centimètres de haut au IXème siècle, 2 mètres et une dizaine de tonnes au XIIème siècle.
Dans le monde chrétien les plus grosses d’entre elles ont été produites en Russie : jusqu’à 200 tonnes, 6 mètres de haut et 7 mètres de diamètre.
Mais le record absolu est bouddhiste : c’est une cloche de 300 tonnes, fabriquée il y a plus de 500 ans, qui a été volée en 1608 par un aventurier Franco-Portugais qui voulait la fondre pour en faire des canons. Mais à cause de son poids elle a coulé avec l’embarcation qui la transportait : depuis, elle gît au fond d’un fleuve de Birmanie.
En France, la plus imposante ne pèse « que » 20 tonnes (installée sur la basilique du Sacré-Cœur à Paris). Il en reste aujourd’hui une dizaine qui ont été fondues avant l’an 1300, dont une en Haute-Garonne, suspendue dans le clocher de Saccourvielle, un petit village près de Bagnères de Luchon.
Outre leur mission de rythmer la vie sacrée, elles ont servi de système d’alerte (mobilisations, armistices…) et elles donnent toujours l’heure ..sauf quand elles partent en « week-end prolongé » à Rome, entre le Jeudi Saint et le jour de Pâques, mais en nous apportant pour se faire pardonner des œufs en chocolat, symboles de la fin des privations du Carême.
Même si leurs chemins ne sont pas de croix, les randonneurs d’Escalquens doivent faire Carême depuis plusieurs mois car, à la pause, ils n’ont plus le droit de se taper la cloche…au risque de se les faire sonner !
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