Randonnée du jeudi 14 novembre 2019 à Montesquieu Lauragais

Le parcours prévu aux Varennes étant un peu trop boueux, nous nous sommes dirigés vers Montesquieu Lauragais. Après avoir longé le canal jusqu’au pont de Saint Rome (où Domi a essayé d’avoir le rôti pour Noël,voir vidéos),

nous avons fait demi tour et fait la pause à l’écluse d’En Serny. Remontée vers le village de Montesquieu et par,

le chemin de ronde, le chemin des muletiers, les petites ruelles, l’escalier,

la cour avant et par la petite route et le pont la cour arrière du château,

 

tout ceci sur les conseils avisés de notre GOBS régionale de l’étape Marie Odile…. merci à elle.

Retour aux voitures après une bonne balade et la visite de Montesquieu Lauragais. Tout ceci sans une seule goutte de pluie. Nous étions quand même 16 participants !

Randonnée organisée par Alain et Maïtée

Et maintenant place à notre ami Philippe

Varennes et ..roi!

Ce jeudi 14 novembre 2019, les randonneurs d’Escalquens devaient marcher aux Varennes. Ils ont dû changer de destination à cause des intempéries: rien d’étonnant car les lieux portant ce nom sont à éviter! 

Déjà, en 1791, le roi Louis XVI en avait fait la triste expérience: ce fut « la fuite de Varennes ». 

En effet, deux ans après le début de la révolution de l’été 1789, Louis XVI est toujours roi des Français, mais son autorité est fragile dans ce régime de royauté constitutionnelle. Il est « sous surveillance » dans le Palais des Tuileries à Paris, ayant dû quitter de force Versailles. Il décide donc en cette fin juin 1791 de fuir la France pour rejoindre des aristocrates exilés afin de reprendre le pouvoir absolu par la force.  

Mais Louis XVI accusait un manque d’expérience notoire en matière d’orientation et de voyages. En effet, bien qu’il fut un passionné par la géographie, la cartographie et les expéditions maritimes et qu’il régnât pendant 19 ans, il ne fera que deux voyages hors de ses résidences royales dans et autour de Paris: à Reims pour son sacre et à Cherbourg, qui sera pour lui l’occasion de voir, à 35 ans, la première (et dernière!) fois la mer!

Il avait donc toutes les chances d’être déboussolé en voulant rejoindre la frontière Est de la France, via Varennes en Argonne (département de la Meuse), car il y a une trentaine de Varennes en France!

Il va donc confier l’organisation de cette équipée à son entourage qui n’avait pas la compétence de nos Gentils Organisateurs Bénévoles.

Les maladresses et les imprudences dues à l’improvisation accuseront son incompétence et ce n’est pas du roman…Polanski: le roi va voyager avec la reine Marie-Antoinette, ses deux enfants, sa soeur et quatre domestiques (pour maintenir le rang!), tous déguisés, avec de faux papiers, dans une grande, confortable et discrète berline, de couleur .. jaune! Ils prennent du retard et les complices qui devaient les rejoindre pour les escorter en fin de parcours ne les attendront pas. 

Partis de nuit, l’alerte est donnée au petit matin. Ils seront interceptés en fin de journée, à Varennes, car un maître de poste (il fallait changer périodiquement les six chevaux) reconnaît la silhouette du roi qui était gravée sur les pièces de monnaie!

Ils mettront trois jours pour revenir à Paris, sous les huées du peuple massé sur le bord du chemin ..de croix. Car, alors qu’il était encore très populaire, cette escapade sera considérée par le peuple et les députés comme une trahison. Il sera néanmoins rétabli dans ses fonctions mais ce sera le début de la fin de la monarchie de droit divin: il sera très rapidement suspecté de complot avec les monarchies européennes afin de retrouver ses pleins pouvoirs.

Il sera destitué et la royauté abolie: la Première République naîtra en septembre 1792.

Emprisonné, accusé de conspiration, jugé, condamné, il sera exécuté en janvier 1793. Sur l’échafaud, il demanda des nouvelles de l’expédition scientifique maritime autour du monde qu’il avait confiée à La Pérouse sept ans auparavant et dont il était sans nouvelle depuis.    

Ce dernier avait eu le même destin de voyageur que son commanditaire: les bateaux avaient sombré corps et biens.

Ils seront découverts 30 ans plus tard.

Les marcheurs d’Escalquens, eux, sont les rois des chemins et ils accusent, uniquement de temps en temps, un coup de pompe…puisqu’ils ont chaussures à leurs pieds!

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