Randonnée du jeudi 11 février à Ste Brice

Un beau soleil bien généreux nous a accompagné pour cette boucle entre les hameaux de st Brice et St Assicle qui dépendent d’Avignonet. Les éoliennes en point de mire et la belle chaine des Pyrénées enneigée sur notre droite,

nous avons cheminé sur une petite route avant de rejoindre une piste. Ici se trouve la chèvrerie de Bonifé ou le lait de 50 chèvres est transformé en fromages.

Avant d’arriver sur la route de la Serre on a pu apercevoir le toit et les ailes d’un moulin restauré. A l’église de St Assicle une tour sur la droite rejoint le clocher.

Nous avons ensuite abandonné le bitume pour rejoindre une portion herbeuse du GR. Prés d’une cabane dans les bois nous avons  entonné et mimé la chanson : « Dans la forêt un grand cerf regardait par la fenêtre ……… ». Cette petite cabane  a inspiré notre charmant scribouilleur qui bien gentiment à écrit un poème. Grand merci à lui pour cette attention. Cette randonnée après plusieurs jours de pluie nous a permis de marcher dans de bonnes conditions en appréciant de beaux points de vue.

La Cabane dans les bois

 Marie-Odile gentiment m’a demandé

Si de la cabane je pouvais parler !

Ah ! Si celle-ci m’était contée

De belles choses je pourrais narrer.

 

N’ayant pas eu la chance de rencontrer

L’auteur de ce « monument classé »

M’expliquant ce qui l’a incité

A bâtir en ce lieu isolé,

Je ne peux qu’imaginer, supputer !

 

Je penserais qu’un Papy inspiré,

Pour ses petits-enfants aurait pensé

Afin de les divertir et de les amuser

Une telle cabane leur proposer.

 

Je vois d’ici le plaisir qu’a pu procurer

Celle-ci à des enfants gâtés

Par un Papy qui lui-même est touché

Au point de laisser une larme couler.

 

« Tu sais Papy, on t’aime, on te remercie,

C’est un vrai cadeau qui nous ravit,

Nous t’inviterons à goûter,

Mais pour que le plaisir soit décuplé,

Passer la nuit avec nous, tu dois accepter.

 

Dans les arbres, imagine le vent souffler,

La cabane qui se met à tanguer,

Au loin le hibou hululer,

Nous aurions peur, nous serions figés.

 

Mais Papy, tu seras là pour nous rassurer

Et le matin, à notre lever

La fenêtre nous ouvrirons pour admirer

A l’horizon le soleil se lever !

 

Voilà la simple et belle histoire imaginée.

Correspond-elle à la réalité ?

Peu importe, le but est d’écrire et de faire rêver

Ceux qui quelques minutes se seront évadés.

 

Le Scribouilleur ce Jeudi 11/02/2021

Et maintenant place à notre chroniqueur

 

Infortunes de forte tune!

Le jeudi 11 février 2021, les randonneurs d’Escalquens ont pris leur sac à dos pour une escapade entre Villefranche-de-Lauragais et Avignonet. Sac à dos lesté d’un poids supplémentaire, celui du « pèse » pour s’acquitter de l’amende de 135 Euros au cas où ils quitteraient le droit chemin balisé par les règles de comportements sanitaires et les horaires de sorties autorisés. 

En Gaule, sous la domination romaine, circulent des monnaies d’or, d’argent et de cuivre. Quelques siècles plus tard, à l’époque mérovingienne, il n’y a plus qu’une monnaie, en or, le sou, dont il nous reste quelques expressions, un sou est un sou..venir.

L’or se faisant plus rare, il est remplacé par un autre métal, l’argent. Et c’est pourquoi nous utilisons aujourd’hui ce mot pour désigner nos avoirs. Pendant les siècles qui vont suivre,  le pouvoir royal aura souvent des difficultés à garder l’exclusivité de la frappe de la monnaie, beaucoup d’autorités religieuses et de seigneurs émettent la leur: celle du roi n’en est plus qu’ une parmi d’autres. Au XIIIème siècle, le pouvoir royal en reprend le contrôle mais, au début du XIVème siècle, les dépenses militaires obligent à « trafiquer » la monnaie en allégeant les pièces, version ancienne d’une dévaluation: il y en aura 85 entre 1337 et 1360!

1337 , c’est le début de La Guerre de Cent Ans qui oppose, sur le sol Français, les rois de France et d’Angleterre. La France subit plusieurs défaites mémorables. En octobre 1355 le fils du roi d’Angleterre, le Prince Noir (nommé ainsi à cause de la couleur de l’habit qui couvre son  armure) effectue une chevauchée dévastatrice de Bordeaux (possession Anglaise) à Narbonne: Villefranche-de-Lauragais, Avignonet et toute la partie du Lauragais qui se trouve sur sa route, c’est-à-dire l’ancienne voie romaine le long de l’Hers Mort, en payeront un lourd tribut en étant incendiées, pillées et ses habitants occis. C’est  » Le grand incendie du Lauragais ». Le roi de France, Jean II le Bon, décide de réagir et sûr de la supériorité de sa chevalerie, il provoque en septembre 1356, du côté de Poitiers, une bataille contre ce prince redoutable. C’est une défaite cuisante et il est fait prisonnier. Il sera libéré quatre ans plus tard contre une rançon énorme de 12,5 tonnes d’or soit deux ans de revenus fiscaux du royaume!    

Cette rançon sera payée en pièces d’or créées pour l’occasion, avec en effigie, ça vaut son pesant d’or, le roi à cheval! Le franc était né, « franc » à l’époque signifiant « libre »! C’est ce même  mot qui a donné le nom à la commune qui nous a accueillis ce jour: Villefranche signifie que cette ville avait le privilège, au Moyen-Age, d’être exempte de certains impôts, c’est-à-dire libre de taxation.

Ainsi le Lauragais, dans son infortune, a contribué à la création du franc!

En 1575, le roi Henri III fait frapper un franc d’argent en remplacement de celui en or mais l’interdit 11 ans après car ..ces pièces lourdes sont souvent rognées pour récupérer un peu de métal précieux!

Louis XIII, en 1641, émet une nouvelle pièce en or et lui donne son prénom: c’est le louis d’or. Le franc devient alors une monnaie désuète.

Mais la Révolution décide en avril 1795 que l’unité monétaire officielle du pays sera le franc et lui applique le système décimal pour les subdivisions: le décime (le dixième du franc) et le centime (le centième). Toute autre référence à l’Ancien Régime est éliminée.

En 1803, des pièces en argent sont de nouveau produites en même temps que d’autres en or. Ce sont ces dernières qui s’imposeront au milieu du XIXème siècle: le franc-or. 

Et pendant plus d’un siècle, de 1803 à 1913, ce dernier connaîtra une parfaite stabilité malgré les guerres napoléoniennes, la défaite de 1870 et les révolutions de 1830, 1848 et 1871. Mais lors du siècle suivant, de la Grande Guerre à sa disparition à la faveur de l’Euro, en 2002 (rançon à payer pour l’unité européenne!), de dévaluations en inflations, il perdra 99.95% de sa valeur ( 2 000 fois moins!). Il sera converti en nouveau franc en 1960 ( division par 100) pour éviter des chiffres « astronomiques » lors des transactions et faire bonne figure (effigie!) face aux monnaies fortes.  

Les marcheurs d’Escalquens quand il dépensent des sous à bourse déliée, c’est surtout pour s’acheter des sou ..liers!

 

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