Randonnée du 9 janvier 2020 à Montgiscard

 

Est ce la présence du soleil ou le besoin d’éliminer les excès des dernières fêtes … toujours est il que nous étions 39 pour cette première randonnée du jeudi de l’année 2020.

Les bonnes résolutions sont prises, à nous de les tenir !

Cette randonnée avait été organisée en décembre par un temps pluvieux et par un petit groupe. Elle a permis à certains d’entre nous de découvrir le chemin des « pountils » datant de l’époque romaine.

Petite pause pour apprécier la classique tuile aux amandes de Maïtée et le gâteau des rois au rhum de Dominique.

Rendez vous est pris pour les randos suivantes

Et maintenant la chronique de notre ami Philippe

Escal..endrier deux « vingts »!

Les marcheurs d’Escalquens, en ce jeudi 9 janvier 2020, sont entrés de plain-pied dans cette nouvelle année en faisant escale à l’écluse de Montgiscard.

Et ce n’est pas parce que cette année s’écrit  avec deux « vingts » qu’il faut avoir la prétention d’être devin!

Car rien n’est établi à l’avance sauf que les Balkany et Carlos Gohn crieront leur innocence et que la Terre continuera de tourner y compris le 29 février, année bissextile oblige.

Mais quel est ce jour intrus qui s’évade tous les quatre ans, pour venir se réfugier au bout d’un mois de février notoirement plus court que les autres? 

Il faut savoir que nos efforts de ponctualité sont vains car nous ne sommes jamais à la bonne heure, voire au bon jour par-rapport au cycle annuel de la rotation de la terre autour du soleil. Cette situation existe depuis la nuit des temps, depuis que l’homme a instauré un calendrier solaire avec comme unité de base le jour de 24 heures.

S’il est facile de prendre pour référence du temps qui passe le jour, il n’en est pas de même avec l’année quand il faut la mesurer en nombre de jours. Car la Terre met exactement 365 jours 5 heures 48 minutes et 45 secondes pour faire le tour du soleil.  

« Ca ne tombe pas pile » et si l’on veut utiliser le calendrier solaire dont nous disposons, il faut faire face à ce problème. Des calendriers lunaires ont existé et existent encore, mais c’est la même difficulté.

Crée par les Egyptiens, le calendrier solaire a été sensiblement amélioré par Jules César (il y a donc plus de 2000 ans). Il a introduit le calendrier julien, c’est-à dire, une année de 365 jours composée de 12 mois de 30 ou 31 jours chacun, année qui commençait en mars, mois du renouveau printanier, et se terminait en février. Et tous les quatre ans l’année avait un jour de plus. Mais il y avait donc encore un décalage moyen annuel de 11 minutes et quelques secondes avec le cycle des astres (par-rapport à 365 jours et 6 heures). C’est en 1582, alors que le retard accumulé en 1600 ans était d’une dizaine de jours, que le pape Grégoire XIII imposa au monde chrétien le calendrier (dit grégorien) que nous utilisons toujours aujourd’hui. Pour résoudre presque complètement le problème, il fit un saut de dix jours sur le calendrier de cette année là et ajouta une règle: il n’y aurait pas de jour supplémentaire les années des siècles non divisibles par 400 (c’est à dire en 1700, en 1800, en 1900, en 2100, en 2200,…). « Presque complètement » car il y a encore un écart avec le cycle annuel du soleil: un jour ..tous les 3 300 ans!

Le jour supplémentaire caractéristique des années dites bissextiles, est positionné le 29 février, à la fin du seul mois de l’année qui a deux ou trois jours de moins que les autres.

Car quand César fit son calendrier, il voulut y laisser son empreinte et ajouta un jour au mois de juillet (qui en comptait 30), le mois qui porte son prénom (Jules): pour compenser, le dernier jour de l’année, le 30 février, fut supprimé.

Son successeur, Auguste, l’imita, pour son mois à lui , celui d’Août: le mois de février était raccourci à 28 jours! 

Ironie (calculée?) de l’histoire, bien longtemps après, quand l’institution catholique voulu rendre hommage à un prêtre martyr du XIXème siècle, elle choisit le 29 février pour lui donner son prénom en tant que saint du jour, c’est-à-dire…..Auguste!   

Nous laisserons en héritage à nos lointains descendants, dans 2850 ans environ, le soin de remettre les pendules à l’heure et les calendriers au jour, en supprimant, pour une seule année, un jour de notre imparfait mais bien utile calendrier solaire! 

Les marcheurs d’Escalquens, eux, n’attendront pas 107 ans pour se retrouver sur les chemins un 29 février: rendez-vous dès 2024, un jeudi! 

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