Journal des confinés du lundi 11 mai 2020

Journal des confinés n° 11


Pour commencer parlons un peu de gros sous et de souvenirs

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La chronique de Philippe

Départs te man..quent!

 

Aujourd’hui, 11 mai 2020, les marcheurs d’Escalquens, jusqu’alors punis et mis au coin sans bouger, vont pouvoir prendre l’air, sans mot d’excuse, puisqu’ils ont bien appris leur leçon de géographie portant sur les départements français et leur couleur.

Ce sont les révolutionnaires de 1789 qui ont créé ces derniers.

En effet, dans cette époque de bouleversements profonds, le remodelage du territoire était une priorité: il fallait remplacer les provinces de l’Ancien Régime, aux dimensions et aux privilèges très différents entre elles. De plus, les circonscriptions administratives, judiciaires, militaires, fiscales et religieuses s’enchevêtraient: un motif de plus pour y perdre sa tête!

Un comité proposa dès l’été 1789 un découpage du pays en départements (qui veut dire « répartition »), à partir de deux principes:

-la proximité: tout citoyen du département doit pouvoir, en une journée, aller dans le chef-lieu et en revenir, à cheval ou en voiture attelée, après y avoir traité ses affaires pendant quelques heures.

-la simplification: toutes les divisions des institutions doivent coïncider.

Un premier projet consista à créer 80 départements, tous identiques, en forme de carré de 18 lieues de côté soit 86 kilomètres en système métrique (ce dernier sera imposé un peu plus tard, en 1793, afin de supprimer les unités de mesure différentes d’un endroit à l’autre et d’utiliser un système décimal plutôt que les divisions des unités par 12 ou 20).   

Il ne tenait pas compte des limites naturelles des anciennes provinces, ni des contraintes géographiques et des habitudes historiques: cette découpe mathématique et aveugle sera abandonnée au profit d’un nouvelle proposition.

Après d’âpres négociations tant sur la découpe du territoire que sur la désignation des chefs-lieux, le 15 février 1790, 83 départements furent définis (eux-mêmes divisés en districts, cantons et communes).

Ils reçurent des noms inspirés par la géographie car il fallait faire oublier le nom des provinces de l’ancien monde: fleuves, rivières, montagnes, position ou site particulier (Nord, Pas-de-Calais,..), végétation particulière (Landes). Une exception (pour confirmer la règle!): la Côte-d’Or, nom dû à la couleur automnale des vignes plantées sur les côteaux.

Cette configuration n’a presque pas changé depuis plus deux siècles mais la Haute-Garonne a une histoire douloureuse.

Tout d’abord sa naissance fut difficile: les Toulousains désiraient un vaste département digne de leur ville qui fut la capitale de la grande et puissante province du Languedoc. Mais les localités voisines y étaient très hostiles. Le département sera en définitive constitué de parties des anciens Languedoc (à l’est) et Gascogne (à l’ouest et au sud) c’est-à-dire une bande de territoire, confinée le long de la Garonne, de 180 kilomètres de long et de 40 kilomètres de large (pas tout à fait carré!), des Pyrénées à Castelsarrasin. Cette forme est une exception parmi tous les départements français et Toulouse, ville déclassée au rang de chef-lieu ordinaire, n’était pas du tout en son centre. Les habitants de l’extrême sud du département se trouvaient ainsi à 120 kilomètres d’elle!

Et puis, à peine quelques années plus tard, en 1808, Napoléon décida de créer un nouveau département, avec Montauban pour chef-lieu: ce sera le Tarn-et-Garonne, constitué de morceaux des départements environnants. La Haute-Garonne sera ainsi amputée de la partie autour de Castelsarrasin..et Toulouse sera encore plus excentrée, au nord du département!

C’est en long (les 100 kilomètres autorisés ne suffiront pas!), en large et en travers que les randonneurs d’Escalquens vont arpenter de nouveau leur département, en se mettant sur leur 31, de la

Départs te man..quent!


Espace Chorégraphie

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Après la danse un peu de…

Musique

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Voyageons

Le Pérou suite

Le 14 octobre 2014

Etape Anantapata – Huampacocha

Toujours le soleil au rendez vous mais la neige devant la Lodge ne fond pas. Un premier col à 5000 m nous attend tout de suite, ça ne nous impressionne plus, une descente à 4800 m et nous remontons à 5080 m…..et après avoir longé quelques crêtes, aperçu une harde de vigognes, une vue époustouflante s’offre à nous. On n’a jamais vu pareil panorama il est unique ! Il semble qu’un peintre est passé par là !

Merveilles de la géologie, paysage de montagnes multicolores avec des nuances de rouge de jaune d’ocre de gris de bleu…., c’est absolument magnifique, récompense suprême de nos efforts passés….

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Le sentier nous fait couper toutes ces bandes colorées nous regrettons de ne pouvoir prélever quelques échantillons de ces minéraux. Autre paysage grandiose les faces pétrifiées des guerriers couchés, gardiens de la montagne, notre imagination va bon train. Le sentier serpente à travers les canyons et au loin nous apercevons notre tente où se prépare le repas de midi.

Nous sommes proches de notre Lodge où nous retrouvons la même architecture que les deux premières. Nous sommes prés d’un lac et Maryse aide le maître d’Ausangate et Camioneta à porter des algues pour nourrir les chevaux. C’est notre dernière soirée en montagne et les cuisiniers se sont surpassés, nous avons droit à un magnifique buffet accompagné de vin rouge sans parler du dessert qui représente la montagne sacrée !

Le gardien du Lodge nous interprète quelques airs de musique locale et nous leur donnerons un aperçu de nos chansons des Pyrénées et plus. On n’avait pas révisé et il nous manquait des paroles…..

Super ambiance et très belle soirée !

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Enigmes du père Fouras

A votre seuil elle est souvent. Son coup fatigue promptement, son code est assez répandu, nombreux y sont venus.

qui suis-je ?

S’il se montre en paillettes, ce n’est pas pour faire la fête. On apprécie pour nettoyer. On le passe pour enguirlander

qui suis-je ?

Solutions en bas de page


N’oublions pas que nous sommes des randonneurs !

Quelques conseils utiles

En randonnée, il est important de boire. Mais quand tu bois beaucoup, il faut faire pipi plus souvent. Alors, comment faire ? Les non-initiés pourraient me dire : « Qu’est-ce qu’il peut y avoir de plus simple ? Tu te caches derrière un arbre ou un buisson, tu fais ce que tu as à faire, puis voilà, tu rejoins le groupe ! ». 
D’accord… Disons que ça c’est le niveau 1 de ton « Diplôme de Pisseur Initié en Secteur Sauvage (PISS) ». Avec ce petit niveau, il est probable que tu survives dans la plupart des situations, mais pas toutes. 

Faire pipi en montagne

Le but de cet article est de vous aider à comprendre les dangers potentiels de cette activité et de vous donner quelques exemples pour vous amener à un niveau supérieur d’aptitude. Sans établir un protocole précis, nous voulons vous faire adopter des gestes qui pourraient vous sauver la vie. A la fin de cette lecture, vous pourrez mieux faire pipi, plus en sécurité, et plus sereinement. Commençons…

BIEN ANALYSER LA SITUATION POUR NE PAS TOMBER DANS LE PIÈGE DES « FAUX AMIS » LINGUISTIQUES

Vous savez déjà qu’un bon nombre des guides de La Balaguère sont des espagnols. Ils parlent tous couramment le français mais ne sont pas à l’abri d’une petite erreur linguistique. Sachez que le verbe « pisar » en espagnol veut dire « placer/mettre le pied » ou « marcher dessus ». Donc quand vous êtes sur une section d’escalade un peu délicate et votre guide signale un emplacement avec le doigt en vous disant (avec son accent espagnol super sexy) « eh, Frrrançoisé, il faut pisser là ! » ça ne veut PAS dire (forcément) qu’il faut uriner à cet endroit. En plus de rendre le rocher glissant pour ceux qui suivent, ça pue et ce n’est pas élégant de faire ça devant tout le monde.

SI VOUS ALLEZ FAIRE PIPI « HORS PISTE », TOUJOURS LE DIRE À UN AUTRE MEMBRE DU GROUPE

Personne n’est à l’abri d’un accident. J’ai déjà eu de nombreux cas dans mes groupes où, à la fin d’une pause, je compte les participants et je trouve qu’il en manque un. « Quelqu’un a vu Marie-Claude ? » je demande. Personne ne sait où elle est, mais son sac à dos est là. « Elle a dû partir faire pipi » dit quelqu’un. « Elle reviendra tout à l’heure je suppose. » Quinze minutes plus tard je me dis que Marie-Claude a un gros problème urinaire mais cela ne me concerne pas. Trente minutes plus tard, je lance une expédition de recherche organisée avec quatre groupes de balayage de quatre personnes chacun. Chaque capitaine de groupe est équipé avec des jumelles et deux rouleaux de papier toilette. Quarante-cinq minutes plus tard, Marie-Claude est retrouvée dans un bosquet 2km plus loin à l’ouest. Heureusement elle n’a rien. Elle explique que pendant qu’elle soulageait sa vessie elle a vu un lapin et elle a essayé de le photographier. C’est là qu’elle a perdu un peu le sens de l’orientation et qu’elle ne savait plus si le chemin se trouvait à sa gauche ou à sa droite.

CHOISIR SOIGNEUSEMENT L’EMPLACEMENT DE VOTRE SOULAGEMENT ET ÉTUDIER LE TERRAIN

La plupart du temps, quand on est dans la nature on peut faire ses besoins quasiment partout. Mises à part les considérations environnementales, écologiques et hygiéniques (il ne faut jamais uriner à proximité des tentes ou carrément dans le névé où vous allez recueillir de la neige pour la faire fondre et ensuite cuisiner), c’est plutôt une question de pudeur. Pourtant, sur certains terrains il faut prendre ses précautions. C’est le cas, par exemple, dans le désert des Bardenas, où le fait de mouiller un bout de terrain friable sous vos pieds pourrait déclencher un effondrement. Votre guide porte toujours une corde dans son sac à dos, mais une bonne lecture du terrain pourrait vous épargner la honte d’être remonté à la surface depuis le fond d’un trou avec le pantalon en bas des chevilles. On peut aussi appliquer le même principe de la fragilité du terrain à la montagne hivernale. Par exemple, il est fortement déconseillé de faire pipi sur les corniches de neige et les lacs glacés (sauf autorisation du guide, bien sûr).

ÉVALUER LA FORCE ET LA DIRECTION DU VENT AVANT DE VOUS LANCER. (Ça c’est pour les hommes)

Un jour très venté mais sec, j’étais en train de profiter de la vue du sommet avec mon groupe quand on a senti quelques gouttes tomber. C’était bizarre parce qu’il n’y avait pas de nuage à l’horizon. Cherchant à comprendre cette anomalie, j’ai regardé un peu autour et j’ai trouvé la source de notre petite douchette – un membre du groupe (un homme) était juste en contrebas du sommet en train de pisser face au vent, s’aspergeant lui-même ainsi que tous les autres. Je lui ai fait connaître son erreur mais je n’ai rien dit aux autres. 

NE JAMAIS BAISSER SA GARDE, MÊME POUR UNE TÂCHE SIMPLE (A PRIORI)

Un jour de beau temps sur le Tour du Mont Perdu, on arrive au Port Neuf de Pinède et on fait une pause avant d’entamer la descente. Une dame m’informe qu’elle veut aller faire pipi et je dis qu’il n’y a aucun souci. Pendant 30 minutes je suis engagé dans une conversation sur la géologie du coin avec plusieurs autres membres du groupe. C’est une conversation très pertinente car il s’agit de l’action de l’eau sur nos massifs pyrénéens. Tout d’un coup, on réalise que la dame n’est pas revenue de sa mission. Alors qu’on était sur le point d’aller la chercher, elle réapparaît avec une petite blessure à la tête. Elle nous explique qu’elle a choisi les gros éboulis pour aller se soulager et qu’elle est tombée, finissant les fesses en l’air et la tête coincée entre deux gros rochers. Je suppose que des fesses sont faciles à repérer depuis un hélico de secours, mais ce n’est pas la façon la plus élégante pour en faire un tour à bord.

PROFITER DU PIPI DE L’AUTRE

Quelque chose est très frustrant pour le guide : c’est quand il faut arrêter le groupe de 15 personnes 15 fois pour soulager 15 vessies différentes. Il y a Jean-Pierre qui veut s’arrêter, donc on attend quelques minutes. On réamorce la marche et 30 secondes plus tard c’est le tour de Jean-Martin. Et ainsi 15 fois jusqu’au tour de Marie-Françoise. C’est à ce moment-là que Jean-Pierre a de nouveau besoin d’aller aux toilettes. Franchement, c’est embêtant ! Alors, je ne vous demande pas d’aller tous faire un grand pipi groupé (La Balaguère, c’est « chaque pas nous rapproche » mais quand même…), mais ce serait bien de profiter de la pause pipi de l’autre pour faire quelque chose d’utile (enlever une couche car vous avez trop chaud, remettre une couche car vous avez trop froid, chercher ses lunettes de soleil au fond du sac, mettre la crème solaire, manger un petit bout, boire quelques gorgées pour recharger votre vessie pour plus tard, raconter une histoire, refaire son sac à dos, poser un pansement sur votre ampoule du pied gauche, prier, critiquer le guide, critiquer Jean-Pierre… quelque chose !).

PERDRE LA HONTE SUR TERRAIN OUVERT (TECHNIQUE AVANCÉE)

Vous seriez peut-être surpris de le savoir mais quand vous faites pipi, personne n’essaye de vous repérer avec des jumelles. On ne fait pas non plus de photographies. C’est à dire que ce n’est pas nécessaire de faire plusieurs kilomètres juste pour être derrière un arbre. Bien sûr, je suis un homme, et pour nous l’affaire est beaucoup plus pratique ! Mais croyez-moi, quand vous êtes un homme et vous vous trouvez dans un groupe 100% féminin d’alpinistes aguerries munies de piolets et d’autres objets tranchants, vous n’avez pas envie de regarder non plus quand il y en a une qui crie « ne regardez pas, je fais pipiiiii !!! ».

UTILISER LES NOUVELLES TECHNOLOGIES ET IMPROVISER (ça c’est pour les femmes)

Dans certaines situations difficiles, et comme j’ai une vessie très faible, j’ai recours à ma bouteille. Je l’ai acheté pour 1 Euro dans un supermarché et sur le côté est inscrit le message « Jamais sans ma Bouteille ! ». Cette technique n’est pas géniale (apparemment) pour les femmes. C’est pour cette raison que je me permets de vous donner la recommandation d’une amie alpiniste : le « She-Pee ». C’est un appareil qui emploie des principes mécaniques pour permettre aux femmes d’uriner… comme les hommes. C’est à dire, debout ! Une petite recherche sur Internet vous permettra de trouver ces dispositifs futuristes et vous en faire livrer. En plus, ce n’est pas cher du tout.

S’ENTRAÎNER POUR SE PERFECTIONNER

Essayez de faire pipi plusieurs fois par jouret de vous mettre dans des situations compromettantespour tester vos limites et vos ressources.

Comme on dit en anglais : « Practice makes Perfect ! ».


Quiz. 
Arriverez-vous à retrouver les compositeurs et les titres de ces 71 œuvres musicales célèbres ?

Bien sur ces musiques sont connues vous avez 20 secondes pour retrouver

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Père Fouras les solutions :

1 – la barre

2 – le savon


A bientôt pour le 12 ème journal des confinés ou des déconfinés


 

 

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