Journal des confinés N° 10
Espace poésie
Une ancienne randonneuse notre amie Martine Orus, partie dans la Creuse nous fait parvenir une poésie à la fois originale et très bien écrite. Quel talent !
SEPTIEME SEMAINE DE CONFINEMENT
AVANT HIER :
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers,
Nus, maigres et tremblants
Dans des wagons blindés
Déchirant la nuit de leurs ongles battants
À partir, sans revoir un été
LA GUERRE A FRAPPÉ.
AUJOURD’HUI :
Ils sont vingt et cent, ils sont des milliers
Fiévreux, tremblants et le souffle coupé
Dans des hôpitaux aux lits limités
Et malgré le progrès et des bonnes volontés
À partir, sans revoir un été
UN VIRUS A FRAPPÉ.
Et on reste là, SEUL.
Non, ne pleure pas !
Je sais des histoires, il était un fois… Je crois, tu vas voir… :
On ne sait jamais pourquoi ça commence
On ne sait pas plus, pourquoi ça finit
On rêve d’un ailleurs, d’un paradis tout bleu
On ne sait jamais combien tout ça dure
LA VIE, LA VIE, LA VIE, LA VIE !
Et puis CONFINEMENT :
Alors, souvenirs, souvenirs
Je me souviens des soirs de danse
Joue contre joue
Et des soirées extravagantes
Où nous faisions les fous…
Hou, hou !
Et,
Hier encore, je caressais le temps
J’ai joué de la vie, de l’amour
Et je vivais la nuit…
Et,
Ma LIBERTÉ
Longtemps je t’ai gardée
Comme une perle rare.
On allait n’importe où
On allait jusqu’au bout
Des chemins de fortune,
On cueillait en rêvant
Une rose des vents
Sur un rayon de lune…
Enfin, DÉCONFINEMENT :
On va refaire le monde toute la nuit jusqu’à demain
Profiter de chaque seconde, n’hésite pas, allez viens
Choisir de voir le verre à moitié vide, à moitié plein,
L’essentiel c’est d’être ensemble, en ne pensant à rien, on est bien…
Et,
Si tu savais comme c’est bon
De pouvoir te revoir,
T’enlacer, t’embrasser…
Si tu savais comme c’est bon
De te parler, de te toucher
Si tu savais comme c’est bon…
Et,
Écouter battre son cœur et mourir de bonheur
Tout ce qu’on veut dans la vie, c’est qu’on nous aime
Et même si c’est pour la nuit
On prend quand même.
Tout ce qu’on veut dans la vie :
Des parents, des amis,
Qu’on s’embrasse, qu’on s’enlace,
Main dans la main, face à face,
Corps à corps, bouche à bouche,
Que l’on s’adore, que l’on se touche…
TOUT CE QU’ON VEUT DANS LA VIE… C’EST QU’ON S’AIME.
Une confinée : Martine Orus
Espace musique
– Un orchestre philharmonique de Monaco, de très belles voix, et un prince, c’est à écouter pour un beau moment
– Toujours musical, un instrument comme vous n’en avez jamais vu
Dans cet orchestre, il y a une femme qui joue d’un instrument appelé Theremin: c’est un instrument quantique qui se joue uniquement avec l’énergie des mains.
Trois pays seulement dans le monde ont des écoles de musique qui apprennent à jouer du Theremin: la Russie, le Japon et l’Irlande . Écoutez, c’est beau!
Le Theremin a été inventé par Léon Theremin, un Russe qui en 1920 le présenta à Vladimir Ilich Ulíanov, alias Lénine, qui fut impressionné par son son.
Il fit fabriquer 600 pièces et envoya Léon dans monde pour le faire connaître.
C’est un instrument qui forme un champ magnétique et qui se joue sans être touché.
Son son est comme la voix humaine.
Espace danse
Danse et romantisme…
Voyageons
Le Pérou suite
Le 13 octobre 2014 :
Etape Machuracay – Anantapata
Nous venons de passer une nuit à 4900 m d’altitude, ce n’est pas évident de bien dormir. Le plus important c’est qu’il fait super beau. Nathalie a besoin d’un peu d’oxygène pour démarrer la journée (petit rectificatif sur la journée d’hier, elle a porté son sac toute la journée mis à part les 500 derniers mètres). Dans la foulée Gene en a pris aussi un bol pour enrayer ses maux de têtes, pour les moins atteints un doliprane suffit.
Devant notre lodge nous assistons à un ballet de « Viscaches » rongeur ressemblant à un lapin avec une queue mais de la famille des chinchillas.
Rassemblement des lamas pour chargement des sacs, nous sommes sous les glaciers le paysage est magnifique.
Avant le départ nous allons participer à la cérémonie d’offrandes à la Pachamama.
La Pachamama (en quechua : pacha signifie la terre et mama la mère) est la divité centrale des pays andins. Deux péruviens de nos accompagnateurs sont maîtres de cérémonie et préparent toutes les offrandes (feuilles de coca, graisse de lama, graines de céréales, fourrure de chats sauvages etc……) Ces offrandes sont ensuite brûlées face à la montagne accompagnées de tous les vœux que nous avons fait.
Nous voici partis pour passer notre col le plus haut de notre voyage, le col Palomani 5130 m.
Henri notre guide nous arrête souvent pour reprendre notre souffle et nous hydrater. Au col, nous posons nos sacs, fiers d’avoir pu arriver à cette altitude.
Cliquer ici pour voir les photos
Au vu de notre forme et de notre joie Henri nous propose alors deux options supplémentaires l’ascension du sommet voisin ou les rochers sur notre droite. Un petit groupe part à droite et une autre partie va faire le sommet sur la gauche (5216 m) photo de groupe, il fait un peu de vent la fierté et le manque d’oxygène nous étouffent mais nous sommes tellement heureux.
Cliquer ici pour voir les photos
Dans la descente après le col, Bernard prend le sac à dos de Claudie qui commence à se sentir mal. Repas de midi près du lac dans lequel tombent quelques séracs du glacier. Comme il nous reste environ 6 km à faire Claudie et Nathalie montent en selle sur « Camioneta » et « Ausangate ». Très jolie vallée avec de nombreux troupeaux d’alpaca où nous croisons deux jeunes filles timides.
Et enfin au loin nous apercevons notre lodge pour ce soir qui sera différente des deux précédentes mais tout aussi chaleureuse et confortable.
Cliquer ici pour voir les photos
Rions un peu…
un peu à votre dépend messieurs, mais vous savez qu’on vous aime… et puis c’était pour la journée des femmes…
Le courrier des lecteurs
A BIENTÔT POUR UN NOUVEAU JOURNAL DES CONFINES !