Journal des confinés du jeudi 7 mai 2020

Journal des confinés N° 10


Espace poésie

Une ancienne randonneuse notre amie Martine Orus, partie dans la Creuse nous fait parvenir une poésie à la fois originale et très bien écrite. Quel talent !

 

SEPTIEME SEMAINE DE CONFINEMENT

 

AVANT HIER :

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers,

Nus, maigres et tremblants

Dans des wagons blindés

Déchirant la nuit de leurs ongles battants

À partir, sans revoir un été

LA GUERRE A FRAPPÉ.

AUJOURD’HUI :

Ils sont vingt et cent, ils sont des milliers

Fiévreux, tremblants et le souffle coupé

Dans des hôpitaux aux lits limités

Et malgré le progrès et des bonnes volontés

À partir, sans revoir un été

 

UN VIRUS A FRAPPÉ.

Et on reste là, SEUL.

Non, ne pleure pas !

Je sais des histoires, il était un fois… Je crois, tu vas voir… :

 

On ne sait jamais pourquoi ça commence

On ne sait pas plus, pourquoi ça finit

On rêve d’un ailleurs, d’un paradis tout bleu

On ne sait jamais combien tout ça dure

LA VIE, LA VIE, LA VIE, LA VIE !

Et puis CONFINEMENT :

Alors, souvenirs, souvenirs

 

Je me souviens des soirs de danse

Joue contre joue

Et des soirées extravagantes

Où nous faisions les fous…

Hou, hou !

Et,

Hier encore, je caressais le temps

J’ai joué de la vie, de l’amour

Et je vivais la nuit…

Et,

Ma LIBERTÉ

Longtemps je t’ai gardée

Comme une perle rare.

On allait n’importe où

On allait jusqu’au bout

Des chemins de fortune,

On cueillait en rêvant

Une rose des vents

Sur un rayon de lune…

Enfin, DÉCONFINEMENT :

On va refaire le monde toute la nuit jusqu’à demain

Profiter de chaque seconde, n’hésite pas, allez viens

Choisir de voir le verre à moitié vide, à moitié plein,

L’essentiel c’est d’être ensemble, en ne pensant à rien, on est bien…

Et,

Si tu savais comme c’est bon

De pouvoir te revoir,

T’enlacer, t’embrasser…

Si tu savais comme c’est bon

De te parler, de te toucher

Si tu savais comme c’est bon…

Et,

Écouter battre son cœur et mourir de bonheur

Tout ce qu’on veut dans la vie, c’est qu’on nous aime

Et même si c’est pour la nuit

On prend quand même.

Tout ce qu’on veut dans la vie :

Des parents, des amis,

Qu’on s’embrasse, qu’on s’enlace,

Main dans la main, face à face,

Corps à corps, bouche à bouche,

Que l’on s’adore, que l’on se touche…

TOUT CE QU’ON VEUT DANS LA VIE… C’EST QU’ON S’AIME.

Une confinée : Martine Orus


Espace musique

 – Un orchestre philharmonique de Monaco, de très belles voix, et un prince, c’est à écouter pour un beau moment 

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– Toujours musical, un instrument comme vous n’en avez jamais vu

 

 Dans cet orchestre, il y a une femme qui joue d’un instrument appelé Theremin:  c’est un instrument quantique qui se joue uniquement avec l’énergie des mains.

Trois pays seulement dans le monde ont des écoles de musique qui apprennent à jouer du Theremin: la Russie, le Japon et l’Irlande . Écoutez, c’est beau!

Le Theremin a été inventé par Léon Theremin, un Russe qui en 1920 le présenta à Vladimir Ilich Ulíanov, alias Lénine, qui fut impressionné par son son.
Il fit fabriquer 600 pièces et envoya Léon dans monde pour le faire connaître.
C’est un instrument qui forme un champ magnétique et qui se joue sans être touché.
Son son est comme la voix humaine.

 

 


Espace danse

Danse et romantisme…


Voyageons

Le Pérou suite

Le 13 octobre 2014 :

 

Etape Machuracay – Anantapata

Nous venons de passer une nuit à 4900 m d’altitude, ce n’est pas évident de bien dormir. Le plus important c’est qu’il fait super beau. Nathalie a besoin d’un peu d’oxygène pour démarrer la journée (petit rectificatif sur la journée d’hier, elle a porté son sac toute la journée mis à part les 500 derniers mètres). Dans la foulée Gene en a pris aussi un bol pour enrayer ses maux de têtes, pour les moins atteints un doliprane suffit.

Devant notre lodge nous assistons à un ballet de « Viscaches » rongeur ressemblant à un lapin avec une queue mais de la famille des chinchillas.

Rassemblement des lamas pour chargement des sacs, nous sommes sous les glaciers le paysage est magnifique.

Avant le départ nous allons participer à la cérémonie d’offrandes à la Pachamama.

La Pachamama (en quechua : pacha signifie la terre et mama la mère) est la divité centrale des pays andins. Deux péruviens de nos accompagnateurs sont maîtres de cérémonie et préparent toutes les offrandes (feuilles de coca, graisse de lama, graines de céréales, fourrure de chats sauvages etc……) Ces offrandes sont ensuite brûlées face à la montagne accompagnées de tous les vœux que nous avons fait.

Nous voici partis pour passer notre col le plus haut de notre voyage, le col Palomani 5130 m.

Henri notre guide nous arrête souvent pour reprendre notre souffle et nous hydrater. Au col, nous posons nos sacs, fiers d’avoir pu arriver à cette altitude.

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 Au vu de notre forme et de notre joie Henri nous propose alors deux options supplémentaires l’ascension du sommet voisin ou les rochers sur notre droite. Un petit groupe part à droite et une autre partie va faire le sommet sur la gauche (5216 m) photo de groupe, il fait un peu de vent la fierté et le manque d’oxygène nous étouffent mais nous sommes tellement heureux.

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Dans la descente après le col, Bernard prend le sac à dos de Claudie qui commence à se sentir mal. Repas de midi près du lac dans lequel tombent quelques séracs du glacier. Comme il nous reste environ 6 km à faire Claudie et Nathalie montent en selle sur « Camioneta » et « Ausangate ». Très jolie vallée avec de nombreux troupeaux d’alpaca où nous croisons deux jeunes filles timides.

Et enfin au loin nous apercevons notre lodge pour ce soir qui sera différente des deux précédentes mais tout aussi chaleureuse et confortable.

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Rions un peu…

un peu à votre dépend messieurs, mais vous savez qu’on vous aime… et puis c’était pour la journée des femmes…

 

 


Le courrier des lecteurs

Notre amie Marie Odile se lâche et nous envoie une magnifique randonnée avec laquelle nous prenons un plaisir fou, merci à elle.
Que de monde pour cette rando dans nos  Pyrénées, loin de l’air confiné de notre cher Lauragais, nous voici comme de jeunes chiens  lâchés dans la nature. Nous redécouvrons enfin de vastes horizons, la fraîcheur des sous bois, le murmure des ruisseaux qui dévalent des montagnes alimentés par la fonte des neiges. Nous traversons une immense prairie tapissée de fleurs printanières multicolores.
Puis traversons une superbe forets de feuillus  de hêtres et d’érables aux jeunes feuilles vert tendre. 
Soudain silence est demandé dans la troupe, près d’un arbre un superbe coq de bruyère a changé son plumage blanc d’hiver pour revêtir sa superbe parure de printemps. C’est un mâle, il parade, fait la cour aux femelles perchées aux alentours. Nous avons été repérés et dans un grand claquement d’ailes il s’enfuit.
A la sortie de la forêt, nos yeux ne savent ou se poser,  lys martagon, iris xyphioide, pulsatile rouge, pulsatile printanière, ancolie des Pyrénées, gentiane acaule,et plus loin dans les rochers, voici la discrète ramondia pirenaica, cette fleur porte le nom fameux du premier pyrénéiste, Louis Ramond de Carbonnières.
En levant les yeux nous pouvons observer des vautours fauves. Aussi habiles au vol que malhabiles au sol. Comment imaginer ce lourd assemblage de pattes, de plumes, de cou interminable jouant sur les vents avec une une  infinie finesse ? 
Nous quittons le GR pour suivre un CM (chemins des moutons) et arrivons à proximité d’un berger assis sur un rocher, béret vissé sur la tête, et bâton planté en terre, accompagné de son fidèle compagnon, son chien  » Boule de Poils ». Ce pasteur contemple avec quiétude et fierté son troupeau, mouvant et ordonné, qui broute l’herbe généreuse.
C’est bientôt l’heure de la pause casse croûte et sur ces conseils nous rejoignons les bords d’une magnifique cascade ou les eaux écumeuses du printemps descendent des montagnes avec fracas. Au loin sur des rochers nous pouvons admirer une horde d’isards et entendons le cri d’alarme d’une marmotte.
Allez mes amis randonneurs, c’est déjà l’heure du retour, j’espère que vous vous êtes bien oxygénés et que vos yeux sont remplis de ces beaux paysages et qu’au retour de cette randonnée virtuelle vous aurez  un
sentiment de plénitude et de bonheur.
A la revoyure proche ou lointaine.
Marie Odile

A BIENTÔT POUR UN NOUVEAU JOURNAL DES CONFINES !

 

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