Randonnée du jeudi 26 avril 2018 à Cenne Monestiés

Enfin le soleil a daigné nous accompagner durant pratiquement toute la journée apportant sa touche de lumière éclairant ainsi tous les paysages traversés. Seul bémol au tableau, une couche nuageuse nous a privés du spectacle qu’offre la chaîne des Pyrénées brillant de mille éclats quand l’astre solaire pose son regard sur elle. Une petite brise de NNO s’est invitée avec parfois un peu de sans gêne !

Suite à un petit rappel historique expliquant ce que fut ce village de Cenne Monestié, qui a compté jusqu’à mille âmes travaillant dans l’industrie lainière, nous avons compris l’importance de la rivière Le Lampy, apportant l’énergie hydraulique nécessaire au fonctionnement des moulins.

Quand le barrage du Lampy fut construit en 1741, constituant une réserve pour alimenter le Canal du Midi, l’industrie lainière très prospère commença à décliner, surtout en été, provoquant l’arrêt des moulins et la mise au chômage des ouvriers. Devant cet état de fait, la commune de Cenne Monestié, en 1885, pour remédier à ces conséquences, a décidé de construire un barrage communal qui a résolu ce problème de manque d’eau. C’est à la même époque qu’à été construit le lavoir d’où nous sommes partis pour la randonnée. J’ai omis d’attirer votre attention sur ce monument remarquable. De style néo-classique, la façade avec deux arcades en plein cintre est typique de l’architecture florantine de la Renaissance. Vous pourrez sûrement le retrouver dans la série des clichés de notre photographe experte. La dernière fois que nous étions venus, ce lavoir était entouré de grillage, des risques de chute de pierres étant possible. Vous l’avez vu maintenant après une belle restauration.

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Vu le danger que présentent les ruines des anciens moulins, l’accès est interdit au public. Nous avons alors contourné le site dangereux par la route et nous sommes revenus à contre-courant de la randonnée, mais dans le sens descendant du Lampy, ce qui nous a permis d’apprécier la pureté de l’eau de cette rivière qui prend sa source dans la Montagne noire. Remous, petites cascades murmurantes jalonnent le cours de ce ruisseau aux eaux oxygénées devant convenir aux truites et autres poissons d’eaux vives.

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Après un cheminement sur un chemin agréable, dans une zone boisée où pins et chênes verts constituent essentiellement les essences de cette région, nous sommes parvenus sans difficulté au barrage de Cenne Monestié construit avec l’aide de l’Etat et du Conseil Général, rappelons-le, en 1885.

Pour ceux qui aiment les chiffres : sa longueur en crête est de 95m, la hauteur au-dessus du terrain naturel est de 22m pour un volume de retenue de 95 500m3. Vous avez sûrement remarqué qu’ici, le béton est absent. Ce fut la pierre qui constitua le matériau essentiel de cet ouvrage qui lui donne un aspect massif et robuste.

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A travers un parcours très varié, chemins et sentiers nous ont permis d’apprécier la flore très riche et très diversifiée en cette saison, les fleurs en étant un élément qui ne peut passer inaperçu. Les énumérer serait trop fastidieux tant elles étaient nombreuses. Que dire des « respounchous » et asperges sauvages dont certain(e)s spécialistes se sont empressés d’en faire une cueillette plus que fructueuse !!

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Sur une partie du trajet, le sentier se rétrécit et longe un petit cours d’eau, un ru dirions-nous pour les cruciverbistes, au bord duquel un enclos retenait une chèvre et son compagnon le bouc. Un peu plus loin, dans un parc en contrebas, du monde nous attendait : des moutons à la toison abondante, trois chevaux dont l’un au pelage noir, luisait au soleil, tous gardés par deux patous qui nous ont bien fait comprendre que c’était : « propriété privée ».

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La cloche du village voisin, VILLEMAGNE » sonnant midi, nous a rappelé (était-ce besoin !) qu’il fallait songer à se restaurer. Un petit jardin public, à la sortie du village précité nous attendait : 3 tables de pique-nique, une aire de jeux pour les enfants, quoi de mieux pour passer un moment agréable de restauration et de détente ? Dommage que l’employé communal qui s’est lancé dans la tonte de l’espace vert ne l’ait pas programmé avant, l’accueil aurait été plus attrayant.

Cela ne nous a pas empêchés de voir avec quel plaisir le contenu des assiettes disparaissait, quant aux desserts, et au breuvage, sang de la vigne, ils ont fait de nombreux aller-retour entre les tables, tant et si bien que les fournisseurs sont repartis considérablement allégés. A ce sujet, je vous demanderais de méditer ce proverbe allemand (sans garantie) :

« La jeunesse est une ivresse sans vin et la vieillesse est un vin sans ivresse »

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Le repas terminé, gais comme des pinsons, (pour démentir les propos ci-dessus) nous avons repris le chemin presque toujours descendant, qui, à travers bois et champs, nous a reconduits sans effort démesuré vers l’arrivée. Cet itinéraire au sol sablonneux, est par endroits très humide, des sources s’épanchant discrètement par de minces filets d’eau, en sont la cause. Soudain le chemin semble avoir été le théâtre d’un combat singulier : le sol est labouré, retourné, défoncé, preuve indiscutable qu’une harde de sangliers était passée par là.

C’est au bout du chemin, après avoir aperçu à travers la futaie, le clocher de CENNE MONESTIE surgir au-dessus des toits aux belles tuiles romanes, que les reflets métalliques des voitures au soleil, que nous avons eu la certitude d’avoir fermé la boucle.

Cette randonnée avait attiré 18 randonneurs dont un, catégorie « poussin » de 6 ans a suivi les grands sans faiblesse, pour le plus grand plaisir de son « Patou » et de sa Mamy, heureux de lui mettre un pied dans l’étrier de la randonnée. Bravo Roméo !

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Le côté culturel n’a pas été oublié puisque nous avons terminé l’après-midi par la visite de l’exposition internationale du pastel à VILLEPINTE qui, comme toujours, nous a présenté des œuvres d’un grand niveau Tous les styles étaient présents, depuis les plus hyperréalistes jusqu’aux plus abstraits nous montrant que ce mode d’expression pictural permet d’obtenir des effets remarquables, surtout quand le souci de l’artiste est d’essayer de tendre vers l’excellence.

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Toutes les choses ont une fin, même la randonnée, même le récit qui me paraît bien long (mais nous étions sortis sur la journée…), chacun a rejoint son véhicule pour un retour vers sa cité, en souhaitant nous retrouver jeudi prochain pour une nouvelle sortie à la journée.

Randonnée organisée par Jo et Clément

Texte de Clément

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